Note de lecture : Radio vocifère

NOTE DE LECTURE L’ESSOR
«Tout le monde devrait apprendre et ce, dès l’enfance, qu’il est fort souhaitable d’envisager l’avenir en ayant bien d’autres perspectives d’épanouissement que le marché, l’entreprise ou la compétition, que ce soit au niveau de l’école, du sport ou de la vie personnelle des individus. Il y a tant d’autres modes de vie que ceux de la production effrénée, de la surconsommation à outrance et de la performance qui actuellement symbolisent la réussite sociale par excellence.»
Ces propos ont été publiés dans l’essor en décembre 2006. Ils n’ont pas pris une ride 11 ans plus tard, ce qui montre bien qu’Emilie Salamin-Amar a perçu depuis longtemps ce qui conduit notre civilisation vers l’égoïsme, vers l’individualisme et, peut-être bien vers sa ruine.
Depuis de nombreuses années, Emilie Salamin-Amar s’exprime dans notre journal, par le biais des forums qui, tous les deux mois, abordent un sujet d’actualité. Sa plume est unanimement appréciée car elle mêle adroitement les faits et la réflexion. Elle dit les choses sans détours mais avec un mélange d’humour, de finesse et de respect des autres.
Emilie utilise un vocabulaire riche mais compréhensible. Avec elle, il n’y a pas besoin de consulter un dictionnaire pour connaître la définition des mots utilisés.
Avec élégance, elle défend ses idées mais ne ferme pas la porte à ceux qui pensent autrement. Elle se montre éducative et pense qu’il faut agir dans ce sens. Lisons là encore:
«Eduquer est un geste grave, donc responsable, qui peut être porteur de lourdes conséquences. Eduquer c’est préparer la relève d’une jeunesse qui occupera demain des postes clés à tous les niveaux de la société. Eduquer, c’est donc faire un pari sur l’avenir en essayant de prendre en compte tous les facteurs inconnus.»

Emilie Salamin-Amar a décidé cette année de regrouper ses différents articles de l’Essor dans un livre. Je souhaite que la lecture de cet ouvrage permette de découvrir une femme profondément humaniste et avec qui, depuis de nombreuses années, j’entretiens une amicale complicité intellectuelle. Rémy Cosandey Rédacteur du journal l’Essor