Et le destin s’acharne – Biographie romancée – Opus 3/3 (2024)

Notre voyage à Cayenne en novembre 1994, ce n’était pas une sorte de règlement de compte, c’est juste de la rage, une peine infinie, une immense tristesse. Ce n’est qu’une histoire de famille peu ordinaire, pas comme les autres, d’une famille en totale décomposition.

Ce n’est qu’une histoire basée sur le mensonge, faite de secrets par manque de communication, et surtout du manque d’amour entre nous. Ce voyage aura été révélateur: notre relation était fausse et ne reposait sur rien, même pas sur nos morts! J’en reviens à ce que ma sœur Danielle disait: «Avec la mort de maman, c’est toute la famille qui est morte!». Aujourd’hui, je sais qu’elle avait raison. C’est moi, uniquement moi, qui voulais croire à tout prix en cette fichue famille, probablement parce que j’en avais un terrible besoin. Quelle désillusion!

Durant des années, j’ai cherché à comprendre, en vain. Je sais à présent, avec le temps et le spectre de la mort qui rôde encore au-dessus de moi que je me devais d’écrire cette histoire afin qu’elle soit inscrite dans le Livre de la Vie.

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